Evaluer les risques réels et appuyer des projets cohérents avec un destin climatique soutenable

Quelques chiffres… 

  • L’objectif global est de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Pour cela, on assiste à une multiplication des engagements des acteurs financiers à atteindre la neutralité carbone d’ci à 2050. Cela ne sera possible que si des actions immédiates et concrètes sont mises en place pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Selon les Nations Unies, il faut baisser les émissions de GES de 7,6% par an d’ici 2030 (soit l’équivalent d’une COVID chaque année). Concrètement, le rapport « Production Gap Report 2020 » montre qu’il faut viser une baisse de 6% de la production d’hydrocarbures par an, 11% pour le secteur du charbon, 4% pour le secteur du pétrole et 3% pour le secteur gazier et ainsi parvenir aux 1,5°C.
  • C’est en 2011 que le risque climat apparaît dans le classement des risques du Forum économique mondial (World Economic Forum, The Global Risks Report, 2011 et 2020).
  • En France, le tissu économique est principalement composé de TPE-PME (plus de 3,1 millions) qui représentent plus de 90% du nombre total d’entreprises. La biodiversité étant un enjeu dont la compréhension et les réponses sont propres aux caractéristiques d’un territoire, l’ancrage local des TPE-PME en fait des acteurs privilégiés de la Transition économique et climatique.
  • Certains métiers vont se transformer, d’autres vont se créer. Cela pourrait représenter 600 000 emplois nouveaux ou différents, soit le double du nombre de nouveaux actifs entrant sur le marché de l’emploi chaque année en France (« Miser sur – vraiment – sur la transition écologique », Alain Grandjean et Hélène Le Teno).

 

Comment travailler en partenariat pour changer les pratiques et ainsi atteindre vos objectifs stratégiques court-moyen-long terme ?

  • Aligner les stratégies d’investissements, d’assurances et de répartition des budgets pour sécuriser les financements et les montages financiers des projets clefs de votre structure ;
  • Intégrer le risque de dévaluation des actifs (« stranded asset »). Ce risque est lié à l’exposition des énergies fossiles notamment à travers une hausse de la fiscalité sur ces énergies. S’assurer de la cohérence des politiques d’émissions d’actions et d’obligations dans certains cas.
  • Se diversifier, sortir progressivement des énergies fossiles et mettre en place des solutions alternatives au-delà de l’évidence en adoptant des politiques globales qui couvrent l’intégralité des pratiques et toutes les chaines de valeur. Réduire drastiquement les « exceptions » qui dénaturent trop souvent tout le processus et la logique d’efforts mise en place.
  • Être en capacité de comparer les coûts réels actuels dans mon activité et les coûts d’une transition.

 

Très concrètement, quelques exemples…

  • De nouveaux indices boursiers d’investissements sans combustibles fossiles (Carbon free) apparaissent, ce qui permet aux investisseurs de diversifier leurs actifs ; l’objectif étant de faire régresser le risque d’un éclatement de la bulle carbone.
  • La société BP a annoncé une charge sur ses comptes pour dépréciation d’actifs de 13 à 17,5 milliards de dollars en 2020 en prenant notamment une hypothèse de prix très élevé pour la taxe carbone à 100 dollars par tonne dès 2030.
  • Crédit Agricole a été la première banque au monde à arrêter de financer les mines et les centrales à charbon. Aujourd’hui, on a 43 acteurs qui ont suivi cette même démarche.

Certaines structures figurent parmi les précurseurs. Ces pionniers jouent un rôle important en diffusant les enseignements de leurs réflexions et inspirent ainsi d’autres acteurs. Cela implique une volonté de partage d’expériences pour ensuite les adapter et les intégrer dans les politiques RSE ainsi que dans toutes les activités clefs des structures concernées.

=> Il est essentiel que les investissements intègrent dès à présent la contrainte climatique (faire des choix), pour éviter par la suite les coûts de réparation, de reconstruction, ou tout simplement de pure perte.

=> Le contexte actuel permet des ouvertures inespérées dans la remise en cause générale des stratégies & des manières de les mettre en œuvre. Cette remise en question générale est une occasion unique de reconstruire tout en réinventant ; de concilier sobriété et performance.

 

Vers un système financier au service de la Transition Climat : comprendre les responsabilités des acteurs financiers et identifier les leviers d’action

  • A la fin des années 2000, les gouvernements ont mobilisé plusieurs milliers de milliards de dollars (de 15% à 25% du PIB mondial selon les sources) pour sauver le monde bancaire et financier en difficulté. Cela ouvre l’espace des possibles lorsque l’aspect « indispensable » est en jeu.
  • Les responsables financiers sont des piliers clefs de la Transition Climat. Aujourd’hui, il s’agit de fixer des objectifs à court terme, de fixer des dates limites et d’anticiper les impacts de ces réductions, donc penser les alternatives. Il s’agit également d’avoir une bonne connaissance des sujets et des chaînes de valeur dans les équipes, de proposer des mesures pertinentes pour les services financiers et de proposer des outils et des solutions concrets pour ainsi gérer le risque de réputation de votre entreprise en le transformant en opportunité.

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